Portée du programme
Comment puis-je déterminer si mon projet entre dans le champ d’application du programme DMSO ?
Pour évaluer si votre projet correspond au champ d’application du DMSO, posez-vous les questions suivantes :
- Votre projet répond-il à un besoin médical non satisfait ?
- Avez-vous un plan pour rendre votre produit thérapeutique abordable (par exemple, en suivant le principe du coût majoré) ?
- Avez-vous une stratégie pour garantir que le produit thérapeutique développé dans le cadre de ce projet sera accessible à l’échelle mondiale ?
- Votre recherche en est-elle au stade préclinique, dans les niveaux de maturité technologique (TRL) 2 à 6 ?
- Votre projet inclut-il au moins une petite ou moyenne entreprise (PME) canadienne ?
- Disposez-vous de fonds de contrepartie pour couvrir les coûts restants du projet ?
- Vous engagez-vous à respecter la politique de science ouverte de Conscience ?
Si vous avez répondu oui à toutes les questions ci-dessus, votre projet entre dans le champ d’application. Si vous souhaitez discuter plus en détail de votre projet, n’hésitez pas à nous contacter par e-mail, nous serons ravis de vous aider.
Quelles sont les modalités acceptées en dehors des petites molécules?
Nous n’avons pas de préférence pour une modalité spécifique. Des projets de toutes sortes peuvent être soumis et la modalité n’est pas un facteur dans nos critères de sélection.
Le développement de vaccins est-il inclus dans le champ d’application du programme?vaccine development included in the program’s scope?
Oui, le développement de vaccins entre dans le champ d’application du programme, à condition que le vaccin cible cible un besoin médical non satisfait.
Les essais cliniques sont-ils inclus dans le Champ d intérêt du programme?
Non, les essais cliniques ne font pas partie du Champ d intérêt du programme pour le moment. Cependant, nous prévoyons de les inclure à l’avenir, alors n’hésitez pas à revenir plus tard pour consulter les mises à jour.
Y a-t-il un nombre cible de projets par niveau de maturité technologique (TRL) que vous financerez ?
Non, il n’y a pas de nombre fixe de projets par TRL que nous prévoyons de financer. La répartition des fonds dépendra du nombre et de la qualité des propositions reçues à chaque TRL.
| Catégorie de TRL du projet | Financement maximal de DMOS par projet |
| Identification des composés chefs de file (Lead identification) (TRL 2-3) | 200 000 $ |
| Optimisation des composés chefs de file (Lead optimization) (TRL 3-4) | 550 000 $ |
| Développement préclinique permettant l’IND (IND-enabling preclinical development) (TRL 4-6) | 1 600 000 $ |
Comment puis-je déterminer le niveau de préparation technologique de mon projet ?
Pour déterminer le niveau de maturité technologique (TRL) de votre projet, reportez-vous aux lignes directrices suivantes concernant le type de travail associé à chaque TRL
- TRL 2-3: à ce stade, les projets doivent avoir validé des cibles et développé des essais cellulaires. L’objectif doit être d’identifier (TRL2) et d’améliorer (TRL3) la puissance, la sélectivité et la perméabilité cellulaire des composés (c’est-à-dire les « hits ») afin de produire un ou plusieurs composés « lead » viables. Pour ces projets, les activités comprennent le criblage, les essais in vitro, la chimie des relations structure-activité et l’analyse de la toxicité in vitro.
- TRL 3-4: Cette étape se concentre sur l’optimisation des composés principaux. Les projets doivent déjà comporter des composés principaux puissants, perméables aux cellules et sélectifs. L’objectif est d’améliorer les propriétés similaires à celles d’un médicament en modifiant la série de composés principaux. Pour ces projets, les activités comprennent la chimie médicinale, l’essai des composés principaux dans des modèles animaux, la réalisation d’études sur le métabolisme et la pharmacocinétique des médicaments (DMPK), l’analyse de la toxicité in vivo et la sélection d’un médicament candidat pour des études précliniques plus poussées.
- TRL 4-6: les projets à ce stade doivent avoir un médicament candidat avec un profil pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) établi. L’objectif est de produire les données précliniques nécessaires à l’approbation réglementaire des essais cliniques. Cela comprend des études de pharmacologie, de toxicologie et d’efficacité chez l’animal, ainsi que des données de fabrication (formulation, stabilité et processus) et la réalisation des études de toxicité et d’efficacité requises dans le cadre de protocoles de bonnes pratiques de laboratoire (BPL), ainsi que des études de chimie, de fabrication et de contrôle (CMC).
Admissibilité
Les PME canadiennes sont-elles les seules éligibles ou les PME étrangères peuvent-elles également participer?
Au moins une PME canadienne est requise pour être éligible. Les PME étrangères peuvent participer en tant que cochercheurs ou collaborateurs, mais elles ne peuvent pas être le chercheur principal. Veuillez noter que nous ne pouvons financer qu’un maximum de 5 % du coût total du projet à l’extérieur du Canada. Le reste du financement doit être dépensé au Canada.
Qu’est-ce qui fait qu’une PME peut bénéficier de ce programme?
Dans le cadre de notre programme, une PME est une organisation (à but lucratif ou non lucratif) enregistrée au Canada et comptant moins de 500 employés rémunérés.
Une même organisation peut-elle participer à plusieurs lettres d’intention ?
Oui, une organisation ou un candidat peut soumettre plusieurs lettres d’intention.
Existe-t-il un service de mise en relation pour les candidats universitaires à la recherche d’une PME canadienne partenaire ?
Bien que nous ne disposions pas actuellement d’un système dédié à la mise en relation, nous reconnaissons son importance et y travaillons activement. D’ici là, les candidats sont encouragés à soumettre leur demande et à indiquer leurs besoins en matière de collaboration. Nous ferons de notre mieux pour vous mettre en contact avec des PME partenaires potentielles.
Où devons-nous déposer notre demande si nous sommes situés au Québec et que nous souhaitons obtenir des fonds de contrepartie du CQDM ?
Vous pouvez soumettre votre lettre d’intention au CQDM ou à Conscience par le biais de notre système de gestion des subventions en ligne. Veuillez indiquer dans votre lettre d’intention que vous recherchez des fonds de contrepartie auprès du CQDM, et que nous assurons la coordination avec eux
Processus de candidature
Quelle est la différence entre un chercheur principal, un co-chercheur et un collaborateur dans le cadre d’une demande au programme DMOS ?
Vous trouverez ci-dessous les définitions de chaque rôle :
- Chercheur principal (CP) : Le chercheur qui dirige le projet et reçoit le financement. S’il y a plus d’un chercheur principal, veuillez en désigner un et qualifier les autres de co-chercheurs (Co-I).
- Co-investigateur (Co-I) : Chercheur(s) responsable(s) des activités du projet et bénéficiant également d’un financement.
- Collaborateur : Chercheur(s) impliqué(s) dans le projet mais ne recevant pas de financement.
Quand les candidats seront-ils invités à soumettre des propositions complètes et quand les formulaires de candidature seront-ils disponibles ?
Après avoir soumis votre lettre d’intention, nous l’examinerons. Si vous êtes sélectionné, vous recevrez un courriel de notification et lorsque vous vous connecterez à nouveau au système de gestion des subventions en ligne, vous verrez la demande de proposition complète à votre disposition. Veuillez vous référer à la vue d’ensemble du programme pour connaître les dates limites correspondant au cycle de financement en cours.
Exigences financières et fonds de contrepartie
D’autres fonds fédéraux peuvent-ils être utilisés comme fonds de contrepartie ?
En général, les fonds de contrepartie peuvent provenir de n’importe quelle source, à condition qu’ils servent à couvrir des dépenses réelles, engagées et admissibles inscrites dans les comptes du bénéficiaire. Toutefois, dans le cas des PME candidates, au moins 25 % du coût total du projet doit provenir de sources autres que le gouvernement canadien. Cette exigence de 25 % ne s’applique pas aux candidats universitaires.
Tous les fonds de contrepartie doivent-ils être garantis au moment de la soumission de la demande ?
Une garantie de l’obtention des fonds de contrepartie doit être obtenue avant la date limite de soumission de la proposition complète. La preuve de l’obtention des fonds de contrepartie est une exigence obligatoire dans la demande de proposition complète, et les fonds doivent être accessibles au début de la convention de subvention. Notez que Conscience ne couvrira que 10 à 50 % du coût du projet. Étant donné que le Fonds d’innovation stratégique, qui soutient notre programme, fonctionne comme un fonds de remboursement, les participants doivent être prêts à couvrir les coûts à l’avance avec leurs propres fonds jusqu’à ce que le remboursement soit effectué.
Les dépenses peuvent-elles être éligibles si elles sont engagées à l’étranger, par exemple lorsque le travail ne peut être effectué au Canada ou que les coûts sont nettement inférieurs à l’étranger ?
Oui, mais seulement jusqu’à concurrence de 5 % du coût total du projet peut être affecté aux dépenses admissibles engagées à l’extérieur du Canada.
Dans le cas d’un consortium de participants :
a) Chaque participant doit-il trouver ses propres fonds de contrepartie ?
b) Un participant disposant de fonds suffisants peut-il transférer des fonds à un autre participant pour les utiliser comme fonds de contrepartie ?
a)Oui, chaque participant doit trouver ses propres fonds de contrepartie, car notre programme ne finance que 10 à 50% du budget de chaque participant.
b)Oui, un participant disposant de fonds suffisants peut transférer des fonds à un autre participant qui manque de ressources, et le participant bénéficiaire peut utiliser ces fonds comme fonds de contrepartie.
Les contributions en nature peuvent-elles être comptabilisées dans les fonds de contrepartie ?
Non, les contributions en nature ne peuvent pas être considérées comme des fonds de contrepartie.
Science ouverte et propriété intellectuelle
Votre politique de science ouverte signifie-t-elle que la molécule du projet ne peut être brevetée par aucune partie ? Si ce n’est pas le cas, qui détient en fin de compte la propriété intellectuelle ?
Oui, dans le cadre de notre politique de science ouverte, les molécules et les données du projet doivent être exemptes de restrictions en matière de brevets ou de secrets commerciaux. La divulgation publique des molécules du projet empêchera quiconque d’obtenir un brevet sur celles-ci. Toutefois, vous ou d’autres personnes pouvez toujours breveter les améliorations apportées à l’aide de données accessibles au public (y compris vos propres données) ou les modifications apportées aux molécules du projet. La question de savoir si ces progrès peuvent bénéficier d’une protection par brevet, ou si une telle protection est souhaitable, est une décision commerciale qu’il vous appartient de prendre. L’obtention d’un tel brevet peut toutefois vous empêcher d’obtenir des fonds supplémentaires pour ces molécules dans le cadre du programme DMOS.
Nous autorisons la propriété intellectuelle sous la forme d’une exclusivité réglementaire, qui implique des délais et des restrictions spécifiques sur l’approbation de médicaments concurrents. Le titulaire d’une demande de nouveau médicament (NDA) ou d’une demande abrégée de nouveau médicament (ANDA) peut bénéficier de l’exclusivité, à condition de satisfaire aux exigences légales.
Quelle est votre proposition de valeur pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui dépendent des brevets et de la propriété intellectuelle pour leur viabilité sur le marché actuel ?
La proposition de valeur pour les PME peut varier considérablement en fonction de leur modèle d’entreprise, de leurs actifs et des indications ciblées. Pour les PME qui parviennent à obtenir du capital-risque auprès d’investisseurs, le système actuel des brevets soutient efficacement leurs efforts, ce qui indique que le marché fonctionne bien. Les PME disposant d’une expertise spécialisée ou de plateformes technologiques peuvent recevoir un financement pour des projets spécifiques, tandis que le partage de données dans le cadre du programme peut accroître leur visibilité et potentiellement ouvrir des portes pour d’autres opportunités de financement.
Pour les PME dont les molécules de projet sont jugées moins attrayantes par les investisseurs (par exemple, en raison de rendements attendus plus faibles), notre programme offre une voie alternative au développement de médicaments, par exemple en tirant parti des exclusivités réglementaires, ce qui peut encore conduire à la commercialisation.
J’ai une molécule mais je manque d’expérience en matière de partage de données. Puis-je obtenir le soutien de Conscience ?
Absolument ! Chez Conscience, nous adoptons une approche collaborative de la gestion des subventions et travaillons en étroite collaboration avec nos participants tout au long du projet. Nous aidons nos participants à adhérer à notre politique de science ouverte en les aidant à trouver des dépôts appropriés et à élaborer un plan et un calendrier complets de partage des données.
J’ai des questions sur la manière dont la politique d’ouverture de la science peut affecter ma propriété intellectuelle existante et toute propriété intellectuelle future issue de mon projet. À qui puis-je m’adresser en privé ?
Nous vous encourageons à consulter notre politique de science ouverte. Si vous avez encore des questions, veuillez contacter notre gestionnaire principale de programme pour la découverte et le développement de médicaments, Resham Chhabra, à l’adresse [email protected].
Que se passe-t-il si j’ai déjà un brevet sur la molécule que je souhaite développer dans le cadre d’un projet DMSO ?
Vous pouvez toujours poser votre candidature, mais gardez à l’esprit que le projet dans son ensemble doit être conforme à cette politique. Cette exigence signifie que la molécule du projet – qui peut ou non être liée à la molécule brevetée à l’origine – doit pouvoir être utilisée par d’autres sans restriction. Si l’utilisation de la molécule du projet est susceptible d’enfreindre le brevet initial, il vous sera demandé de concéder une licence sur le brevet ouvertement, dans le monde entier et sans frais.
Que se passe-t-il si je développe, pendant le projet, de nouveaux logiciels, matériels ou méthodes qui sortent du cadre du projet financé ? Puis-je avoir des droits de propriété intellectuelle sur ces éléments ?
Oui. Les exigences de partage public et d’absence de propriété intellectuelle de cette politique ne s’appliquent qu’aux molécules du projet, aux données du projet et à toute méthode ou matériel créé dans le but de mener à bien un projet DMSO. Si vous développez de nouveaux matériaux ou méthodes dans un but autre que la réalisation d’un projet DMSO, vous pouvez les protéger comme vous le souhaitez. Cependant, le respect de cette politique signifie que si ces nouvelles méthodes ou matériaux sont utilisés dans le projet DMSO et sont nécessaires pour reproduire les résultats, les descriptions complètes doivent être partagées publiquement conformément au calendrier des rapports, ce qui peut avoir des implications sur les efforts visant à obtenir ou à faire respecter les droits de propriété intellectuelle.
Les projets DMSO sont financés par des fonds de l’Innovation, de la Science et du Développement économique (Canada). L’accord entre Conscience et l’ISDE prévoit des restrictions concernant la vente et l’octroi de licences de propriété intellectuelle, notamment l’obligation d’obtenir une approbation avant de vendre la propriété intellectuelle à l’extérieur du Canada pendant cinq ans et l’impossibilité d’accorder des licences exclusives. Toute propriété intellectuelle créée pour mener à bien un projet qui n’entre pas dans le cadre de la présente politique sera soumise à ces restrictions. Le non-respect de cette politique peut entraîner l’obligation de restituer à Conscience la totalité du financement du projet. Enfin, le secret nécessaire à l’obtention d’un brevet peut vous empêcher de partager des informations qui pourraient donner lieu à des contributions extérieures utiles et entraver la collaboration.
Après la fin du projet, puis-je breveter d’autres avancées sur des molécules développées dans le cadre d’un projet soutenu par la DMSO ?
Oui. Le respect de cette politique signifie que les molécules et les données du projet doivent être libres de tout brevet ou autre restriction de propriété intellectuelle, et l’obligation de divulguer publiquement les molécules du projet empêchera quiconque d’obtenir un brevet sur ces molécules. Toutefois, vous ou toute autre personne êtes entièrement libre de breveter des avancées ou des modifications ultérieures des molécules du projet. La question de savoir si ces progrès peuvent bénéficier d’une protection par brevet, ou si une telle protection est souhaitable, est une décision commerciale qu’il vous appartient de prendre. L’obtention d’un tel brevet peut toutefois vous empêcher d’obtenir d’autres fonds dans le cadre du programme DMSO.
La politique relative aux données de projet mentionne des « restrictions fondées sur des soumissions à une agence de réglementation de la santé ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Les agences de réglementation de la santé (par exemple, Santé Canada au Canada, la FDA aux États-Unis, l’EMA en Europe) sont chargées d’approuver les nouveaux médicaments sur la base des preuves qui leur sont soumises en matière de sécurité et d’efficacité. Ces agences ont souvent des règles concernant le moment où les demandeurs ultérieurs peuvent s’appuyer sur ces données. Par exemple, au Canada et aux États-Unis, il existe une période après l’approbation d’un nouveau médicament pendant laquelle d’autres ne peuvent pas utiliser les données de sécurité et d’efficacité des essais cliniques pour prouver l’équivalence afin d’obtenir l’approbation d’un produit concurrent. C’est ce qu’on appelle l’exclusivité des données, qui est un type d' »exclusivité réglementaire ». L’exclusivité commerciale est un autre type important d’exclusivité réglementaire. Cette politique est rédigée de manière à préserver ces exclusivités réglementaires, qui peuvent être considérées comme une forme de propriété intellectuelle plus ciblée et adaptée, et cohérente avec le partage ouvert, par rapport à un brevet.